DÉCLARATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

Time to Deliver in 2018: Bolder Commitments and Action Needed to Reverse the Tide of Noncommunicable Diseases and Mental Health Disorders (L’heure est aux résultats en 2018 : des engagements et des actions plus ambitieux sont nécessaires pour renverser la tendance des maladies non transmissibles et des troubles mentaux)

L’Alliance sur les MNT et plus de 160 organisations de la société civile (OSC) ont salué le lancement du rapport de la Commission indépendante de haut niveau de l’OMS sur les maladies non transmissibles (MNT), Time To Deliver (lien externe), qui a eu lieu vendredi 1er juin à Genève, en Suisse, avant les négociations cruciales de la Réunion de haut niveau des Nations Unies (RHN-ONU) sur les MNT devant se tenir à New York le 27 septembre.

Le rapport de la Commission établit très clairement qu’il est nécessaire que les dirigeants politiques admettent que les progrès réalisés à ce jour ont été nettement insuffisants et en décalage total avec la charge grandissante des MNT et [des troubles] de la santé mentale et neurologique. Tous les éléments pointent vers le même triste constat : si le rythme actuel des progrès demeure le même, d’ici 2030 la cible de l’Objectif de développement durable (ODD) de réduction de la mortalité due aux MNT demeurera une éventualité lointaine, causant la déception de millions de personnes et mettant en péril la réalisation de toutes les autres cibles et objectifs des ODD, qu’ils concernent la santé ou non.

Les conséquences de ces projections sont concrètes et dévastatrices. Des millions de personnes supplémentaires auront perdu leurs proches, des communautés leurs membres, des personnes de tous âges dont la mort aurait pu être évitée. Des millions de personnes supplémentaires auront été les témoins des amputations et des invalidités que ces affections causent lorsqu’elles ne sont pas diagnostiquées ou traitées. Des millions de personnes supplémentaires devront lutter contre la grande pauvreté et la misère indicible qui sont souvent le fruit de systèmes sanitaires et de protection sociale faibles.

Les 40 millions de personnes qui décèdent chaque année suite à des MNT et qui sont fréquemment mentionnées dans les rapports ne sont pas de simples chiffres sur une page. Ce sont des personnes avec des familles, des histoires, qui ont le droit de bénéficier des plus hauts niveaux de santé physique et mentale possibles. Mais les hasards de la géographie et de la pauvreté continuent tragiquement d’amputer des vies.

En tant qu’OSC et personnes à risque, vivant avec une MNT ou touchées par ces maladies, nous ne connaissons que trop bien la situation sur le terrain et les conséquences de l’inertie politique pour les personnes et les communautés les plus vulnérables. Tous, nous en avons assez de l’inaction politique et de la lenteur des progrès sur les MNT.

Nous avons soif de changement, et concordons avec la Commission pour dire qu’il est temps que nos gouvernements produisent des résultats. Ils auraient dû s’y engager depuis longtemps, c’est une question vitale. Si les pays veulent éviter d’avancer vers un avenir malade tels des somnambules, la RHN-ONU doit aboutir à des engagements et des actions ambitieux.

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