Défendons la lutte antitabac et les mesures fiscales au Ghana

9 octobre 2017

En vue d’assurer le développement durable à travers la mobilisation de ressources et le renforcement de la lutte antitabac, Vision for Alternative Development (VALD), membre de l’Alliance ghanéenne sur les maladies non transmissibles, a organisé une table ronde de haut niveau en juin 2017. 

La réunion visait à établir un lien entre le tabac et le développement, et à faire de la lutte antitabac une priorité de développement nationale, qui pourrait également représenter une source de revenus pour le financement des interventions sanitaires au Ghana.

Lors de cette réunion, une déclaration a été adoptée et diffusée à toutes les principales parties prenantes ainsi qu’aux partenaires de la lutte antitabac, dont notamment de nombreux ministères du gouvernement, l’administration fiscale ghanéenne, la commission nationale de planification du développement, des organisations non gouvernementales (ONG) et les bureaux de pays de l’OMS et du PNUD.

Suite à cette réunion, VALD et d’autres défenseurs de la lutte antitabac ont rencontré le ministre adjoint à la santé, Monsieur Kingsley Aboagye-Gyedu. La délégation a mis en exergue la nécessité pour le gouvernement de ratifier, en priorité, le protocole sur le commerce illicite (ITP), qui a déjà été signé par le Ghana.

Elle a également exhorté le ministère à remanier le comité de coordination interorganisations sur la lutte contre le tabac (TC-IACC) pour un fonctionnement plus efficace et une réelle coordination.

« Le ministère doit allouer les ressources adéquates au soutien de la lutte antitabac et des activités liées au contrôle des MNT dans le pays », a déclaré Labram Musha, Directeur des programmes de VALD et organisateur de l’Alliance ghanéenne sur les MNT.

En réponse, le ministre adjoint à la santé, Monsieur Kingsley Aboagye-Gyedu a indiqué que le gouvernement envisageait de mettre en place une taxe sur le tabac, l’alcool, et d’autres produits nocifs en vue de générer des recettes pour soutenir le système de santé. Il a ajouté qu’il s’agissait d’un pas vers la mise en œuvre d’une approche préventive en matière de santé plutôt que des politiques sanitaires curatives.