Les maladies non transmissibles (MNT) - essentiellement le cancer, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques et le diabète - constituent la 1ère cause de décès et d'incapacité dans le monde.
Les MNT (maladies non transmissibles) pourraient être en grande partie évitées si des mesures étaient prises pour s'attaquer à leurs facteurs de risque communs, en particulier en plaçant les populations les plus pauvres et les plus vulnérables au cœur de ces mesures.Les MNT (maladies non transmissibles) sont la 1ère cause de mortalité et d'incapacité dans le monde et sont responsables de 74 % de tous les décès et de plus de trois années sur quatre vécues avec une incapacité.
Les MNT ne sont pas transmissibles d'une personne à l'autre. Ces maladies chroniques nécessitent des soins de longue durée ou à vie, et recouvrent les cancers, les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, le diabète, les troubles mentaux et neurologiques, les maladies rénales chroniques, parmi beaucoup d'autres.
On estime que 80 % des maladies non transmissibles peuvent être évitées. Elles dépendent de facteurs de risque modifiables, notamment le tabagisme, la mauvaise alimentation, la sédentarité, la consommation nocive d'alcool et la pollution de l’air.
Les MNT sont un problème de développement durable. Elles ont un impact disproportionné sur les personnes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, et sont à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté.
Les MNT sont une priorité relativement nouvelle dans l'agenda mondial de la santé, les premières réunions de haut niveau des Nations unies sur les MNT ayant eu lieu en 2011 et 2014. Ces réunions se sont concentrées sur une approche « 4x4 », c'est-à-dire sur quatre principales MNT - les maladies cardiovasculaires (MCV), le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques - et quatre principaux facteurs de risque modifiables - le tabagisme et la consommation d’alcool, la mauvaise alimentation et la sédentarité.
En 2018, la troisième réunion de haut niveau des Nations unies sur les MNT a également reconnu officiellement la santé mentale et la pollution de l’air comme des éléments essentiels de la riposte aux MNT, introduisant ainsi l'approche « 5x5 ». Si les cinq principales maladies constituent la plus grande charge de morbidité et de mortalité liée aux MNT, il existe des centaines d'autres maladies et affections importantes qui doivent également être traitées en dehors de l’approche 5x5 pour lutter contre les MNT.
Le cancer est l'une des principales causes de décès liés à des maladies chroniques dans le monde, faisant environ 10 millions de victimes chaque année. Bien que la charge mondiale du cancer soit en augmentation, au moins un tiers des cancers sont évitables, et de nombreux cas et décès peuvent être évités grâce à la prévention et au dépistage précoce. En apprendre davantage sur le cancer.
Les maladies cardiovasculaires (MCV) - dont les crises cardiaques et les AVC - sont responsables de près de 18 millions de décès par an, dont un tiers environ survient avant l'âge de 70 ans. En apprendre davantage sur les MCV.
Le diabète est l'une des maladies les plus répandues dans le monde : 537 millions de personnes à travers le monde vivent avec le diabète et c’est une cause majeure de décès. Alors que les taux de diabète augmentent d'année en année, l'accès aux traitements et aux soins constitue un défi majeur pour la santé mondiale. Environ 50 % des personnes vivant avec le diabète ne sont pas en mesure d'obtenir l’approvisionnement régulier en insuline dont elles ont besoin pour survivre. En apprendre davantage sur le diabète.
Les maladies respiratoires chroniques, dont l'asthme, sont peu reconnues, mal diagnostiquées, sous-traitées et insuffisamment prévenues. Bien que la respiration soit essentielle à la vie, la santé pulmonaire est moins bien reconnue en tant que facteur de santé critique que d'autres indicateurs tels que le poids et la pression artérielle. En apprendre davantage sur les maladies respiratoires.
La santé mentale est un état de bien-être qui permet aux personnes et aux sociétés de fonctionner au mieux. La capacité d'une personne à conserver une bonne santé mentale dépend d'une série de facteurs tels que des facteurs sociaux, environnementaux, psychologiques et biologiques. En apprendre davantage sur la santé mentale et les troubles neurologiques.
Les problèmes de santé oculaire comprennent les erreurs de réfraction, la cataracte, le glaucome, la dégénérescence maculaire liée à l'âge et d'autres maladies qui affectent notre vision. Le lien entre les problèmes de santé oculaire et les MNT est complexe, les problèmes de santé oculaire les plus courants se manifestant souvent chez les personnes atteintes de MNT telles que le diabète, et inversement. En apprendre davantage sur les problèmes de santé oculaire et les MNT.
Les maladies bucco-dentaires, notamment les caries dentaires, le déchaussement des dents et les maladies parodontales, touchent environ 3,5 milliards de personnes dans le monde, soit près de la moitié de la population mondiale. Il s'agit en réalité des MNT les plus courantes. Étant donné que les maladies bucco-dentaires commencent à se développer dès l'enfance, elles sont également un indicateur du statut socio-économique des enfants et des adultes. En apprendre davantage sur la santé bucco-dentaire et les MNT.
L'obésité est un facteur de risque connu de nombreuses MNT, mais elle est aussi de plus en plus considérée comme une maladie à part entière. 800 millions de personnes dans le monde vivent aujourd’hui avec l'obésité, dont 39 millions d'enfants de moins de 5 ans en 2020 et 340 millions d'enfants et d'adolescents âgés de 5 à 19 ans en 2016. Les décès dus aux MNT et attribuables à l'obésité sont passés à 5 millions par an alors que les actions efficaces pour prévenir et traiter l'obésité stagnent. En apprendre davantage sur l'obésité.
L'insuffisance rénale chronique (IRC) est de plus en plus reconnue comme une priorité de santé mondiale. La défaillance rénale est la forme la plus grave de l'IRC et provoque directement plus d'un million de décès chaque année. La prévalence et la charge de l'IRC sont en augmentation dans le monde entier, particulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En apprendre davantage sur les maladies rénales.
Les troubles de la thyroïde peuvent entraîner de graves problèmes de santé s'ils ne sont pas traités, en raison du rôle vital que jouent les hormones thyroïdiennes dans la régulation des fonctions cardiaques et gastro-intestinales, du développement et du fonctionnement du cerveau, du développement physique et du métabolisme cellulaire. En apprendre davantage sur les troubles de la thyroïde.
Les MNT touchent tout le monde, partout. 41 millions de personnes meurent chaque année à cause d'une MNT, soit 74 % de l’ensemble des décès dans le monde, et selon les prévisions, les MNT devraient provoquer 52 millions de décès par an d'ici 2030.
Cependant, la plupart des MNT peuvent être évitées, la mauvaise santé étant en grande partie due à cinq grands facteurs de risque modifiables : le tabagisme, la mauvaise alimentation, la sédentarité, la consommation d'alcool et la pollution de l’air.
En savoir plus sur les facteurs de risque des MNT.
Les MNT représentent bien plus qu'un problème de santé : elles constituent un enjeu majeur en matière de développement et de droits de la personne humaine, car elles touchent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. Cela est en partie dû au fait que certains facteurs de risque des MNT sont plus répandus dans les communautés les plus pauvres que dans celles dont le statut socio-économique est élevé.
Le niveau de développement économique d'un pays, les facteurs culturels et les politiques sociales et sanitaires pèsent également sur les chances de survivre à une MNT. Les habitants des pays et communautés pauvres ont généralement moins accès aux soins de santé permettant de diagnostiquer et de traiter les MNT en temps utile, et les maladies doivent être gérées avec des ressources limitées.
Au niveau des ménages, la plupart des habitants des PRFI paient de leur poche une grande partie de leurs traitements et soins liés aux MNT, et ces dépenses catastrophiques font basculer chaque année environ 100 millions de personnes dans l'extrême pauvreté. Les MNT contribuent également à enfermer le « milliard de personnes les plus pauvres » dans la pauvreté chronique.
Si la communauté mondiale veut atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030, il est urgent de s'attaquer aux MNT.
Depuis 2010, les MNT occupent une place croissante dans les programmes nationaux et mondiaux de santé et de développement. Depuis lors, une série d'engagements politiques ont été pris, notamment la Déclaration politique historique des Nations unies sur la prévention et la maîtrise des MNT de 2011, les cibles mondiales pour les MNT de 2025, le plan d'action mondial 2013-2020 de l'OMS pour la lutte contre les MNT et l'intégration des MNT dans les Objectifs de développement durable de 2015.
Tous ces engagements font de la santé un facteur central de la promotion et de la réalisation d'un développement social, économique et environnemental durable. Le monde dispose désormais d'un programme véritablement mondial de prévention et de maîtrise des MNT, avec des responsabilités communes pour tous les pays sur la base de cibles concrètes ; et pourtant, les mesures et les investissements nécessaires ont été d'une lenteur inacceptable. L'intensification et l'accélération de l'action contre les MNT doivent être considérées comme la réalisation d'une promesse des gouvernements et comme un impératif moral plutôt que comme un choix.
