La première conférence nationale sur les MNT au Bangladesh, organisée par le Forum des maladies non transmissibles du Bangladesh (du 26 au 28 janvier 2022), devient un événement phare pour les maladies non transmissibles dans le pays.

L'événement a réuni près de 800 représentants du gouvernement, du parlement, d’organisations internationales, de la société civile et personnes vivant avec des MNT. Il a offert un espace pour présenter une série de documents scientifiques sur les MNT et a abouti à la proclamation de la Déclaration de Dhaka : une liste de 32 actions pour lutter contre les MNT au Bangladesh.

Cet événement de trois jours a donné aux participants l'occasion de débattre sur les causes et les effets des MNT au niveau national et mondial, et en particulier pendant la pandémie de COVID-19. Ce rassemblement de haut niveau a permis d’évoquer les progrès réalisés au regard du plan d'action national multisectoriel sur les MNT. Il a réuni 22 intervenants internationaux qui ont formulé des recommandations pour intensifier et accélérer la réponse aux MNT, et permis de tisser des partenariats multisectoriels solides entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour les MNT.

Les séances ont porté sur quatre domaines thématiques : (i) épidémiologie des MNT, (ii) systèmes de santé et MNT, (iii) meilleures pratiques actuelles et innovation pour la prévention et la maîtrise des MNT, et (iv) mobilisation multisectorielle en faveur des MNT. En conséquence, la conférence a été couverte ou mentionnée dans plus de 100 articles de presse.

Dépassant les attentes, la conférence a bénéficié du soutien de 41 partenaires nationaux et internationaux et des parties prenantes concernées par les MNT, dont le gouvernement, des partenaires du développement, des organisations de la société civile, des organisations bilatérales, des institutions universitaires publiques et privées et le secteur privé concerné, notamment, par exemple, le ministère de la Santé et du bien-être familial, UNICEF Bangladesh, le FNUAP Bangladesh et Orbis International.

 Parmi les orateurs de haut niveau qui ont présenté des exposés stimulants, le Forum des maladies non transmissibles du Bangladesh a diffusé un message enregistré du Directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a souligné l'impact de la COVID-19 sur les personnes vivant avec des MNT :

« La pandémie a gravement perturbé les services de santé essentiels pour les cas liés aux MNT partout, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Bangladesh. »

Il a souligné que le gouvernement et les entités du secteur de la santé devraient travailler main dans la main pour garantir des avancées solides vers des services de santé équitables pour tous et pour atteindre les objectifs mondiaux liés aux MNT. Le Dr Tedros a conclu en assurant le Bangladesh du soutien de l'OMS.

L'alliance a également invité des représentants de diverses organisations internationales telles que l'ambassade du Royaume-Uni, l'OPS, le bureau régional de l'OMS pour l'Asie du Sud-Est et le bureau pays de l'OMS, l'UNICEF, l'Alliance régionale sur les MNT de l'Asie du Sud-Est et l'Alliance sur les MNT, qui ont incité les participants à agir contre les MNT, à accélérer les progrès en matière de maîtrise et de prévention et à intégrer les MNT dans des stratégies portant sur des questions de santé plus larges (par exemple, la COVID-19) au Bangladesh.

L'un des principaux résultats de la conférence a été la rédaction et la proclamation de la Déclaration de Dhaka, qui approuve 32 actions visant à relever les défis et à combler les lacunes mises en évidence lors des séances scientifiques et des cérémonies de la conférence. Parmi ces actions, par exemple, le fait que les personnes vivant avec des MNT devraient être associées à toutes les étapes de la planification et de la mise en œuvre, notamment aux campagnes de sensibilisation, et aux actions liées à l'accessibilité et à la disponibilité des services et des traitements de qualité. La déclaration se veut un outil d'orientation pour les gouvernements, la société civile, les organisations professionnelles, le milieu universitaire et les autres acteurs de la santé et du développement afin d’accélérer les progrès en matière de gestion, de maîtrise et de prévention des MNT.