DÉCLARATION

Du 18 au 20 octobre 2017, le président de la République orientale de l'Uruguay, Tabaré Vázquez, et l’OMS ont réuni 400 délégués représentant les gouvernements, les agences de l’ONU, la société civile et le secteur privé à Montevideo, pour la Conférence mondiale de l’OMS sur les MNT. Cet évènement a constitué une importante démonstration de volonté politique en faveur des MNT et un jalon crucial sur le chemin de la Réunion de haut niveau des Nations Unies de 2018 sur les MNT. 

Au cours de la conférence, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros, a annoncé que le président Robert Mugabe du Zimbabwe deviendrait ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour les maladies non transmissibles (MNT) en Afrique.  

Tout en reconnaîssant que le président Mugabe est le seul chef d’État africain à avoir accepté l’invitation à participer à la Conférence mondiale de l’OMS et qu’il s’est engagé à faire des MNT une priorité dans son pays, les membres de la société civile des MNT présents à la conférence sont choqués et profondément préoccupés d’apprendre cette nomination, étant donné les nombreux antécédents du président Mugabe en termes de violations des droits de l’homme et d’atteintes à la dignité des êtres humains.

Considérant ces violations systématiques des droits de l’homme et l’approche qui a été la sienne dans le passé en matière de MNT et de lutte anti-tabac, la société civile des MNT présente à Montevideo est arrivée à la conclusion que la nomination du président Mugabe au titre d’ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour les MNT n’est pas justifiée. 

Nous avons présenté ces préoccupations au Dr Tedros lors d’une réunion avec la société civile en marge de la conférence de Montevideo. L’OMS et le Dr Tedros ont tout notre soutien dans leur ambition à faire avancer l’agenda des MNT, mais il nous est impossible de reconnaître le président Mugabe en tant que défenseur des maladies non transmissibles.

Télécharger la déclaration