Comment la communauté internationale du cancer se prépare pour la Journée mondiale contre le cancer

20 février 2018

La Journée mondiale contre le cancer se déroule chaque année le 4 février et est l’initiative unique autour de laquelle le monde peut se réunir pour mieux faire connaître le cancer d’une manière positive et inspirante. En 2017, près de 1.000 activités ont eu lieu dans 131 pays, avec des partisans qui ont mobilisé l’action et inspiré le changement. L’an dernier, le mouvement de la Journée mondiale contre le cancer a attiré l’attention du monde entier, et reçu plus de 11.000 mentions dans la presse dans 135 pays. Il a également totalisé presque un demi-million de tweets avec les hashtags officiels.  

En tant que coordinateur de la Journée mondiale contre le cancer, l’Union internationale contre le cancer (UICC) rassemble plus de 1.000 membres (notamment les ligues et les sociétés contre le cancer, les instituts de recherche, les ministères de la santé et les groupes de soutien aux patients) dans plus de 162 pays, qui partagent le même engagement pour réduire la charge mondiale du cancer. L’année dernière, 77 % des membres de l’UICC ont activement participé aux activités de la Journée mondiale contre le cancer. 

A l’approche de la Journée mondiale contre le cancer, nous avons contacté deux de nos membres pour mieux comprendre comment ils se préparent pour soutenir cet évènement véritablement mondial.

Christian Ntizmira, secrétaire exécutif de l’organisation rwandaise des soins palliatifs et de fin de vie, et Patricia Pinto, psychologue de la Ligue portugaise contre le cancer, nous racontent les défis, les faits saillants et la valeur qu’ils ressentent en faisant partie de la Journée mondiale contre le cancer. 

 

Charlotte (UICC): À quoi ressemblent les derniers jours précédant la Journée mondiale contre le cancer pour l’organisation rwandaise des soins palliatifs et de fin de vie ?

Christian: Les derniers jours avant la Journée mondiale contre le cancer sont très chargés pour nous, avec des réunions, des appels téléphoniques, des courriers électroniques et des messages de texte, ayant tous trait à la préparation de notre événement. Nous passons aussi beaucoup de temps à nous maintenir informés sur les médias sociaux pour voir ce qui se passe dans d’autres parties du monde.

 

Charlotte: Quels sont, à vos yeux, les avantages de participer à la Journée mondiale contre le cancer ? 

Christian: L’un des nombreux avantages de participer à la Journée mondiale contre le cancer est d’avoir la possibilité d’être en contact avec d’autres militants venant de milieux locaux et internationaux de la société. Ceci a permis le développement d’un réseau sécurisé de lutte contre le cancer et nous a permis d’apprendre et d’être inspirés par différentes expériences provenant du monde entier.

 

Charlotte: Quels sont certains des défis potentiels liés à la préparation de cette Journée mondiale pour la Ligue portugaise contre le cancer ?

Patricia: Le défi auquel nous devons faire face cette année est que la Journée mondiale contre le cancer tombe un dimanche, et c’est un peu plus difficile d’organiser et de réaliser efficacement pendant le weekend. En outre, l’enjeu qui est le nôtre en permanence est d’inspirer les gens pour qu’ils changent leur comportement et qu’ils prennent, dès maintenant, des mesures contre le cancer.

 

Charlotte: Comment intégrez-vous les messages clés de la Journée mondiale contre le cancer ?

Christian: Notre organisation a traduit les messages clés de la Journée mondiale contre le cancer dans notre langue maternelle, le kinyarwanda, dans le but d’aider la population rwandaise à comprendre l’importance de la campagne.

 

Charlotte: Quels sont les principaux temps forts de la Journée mondiale contre le cancer ?

Patricia: Pour moi, le plus important est de voir le monde s’unir autour d’une maladie qui touche toute l’humanité. Il n’est pas facile d’encourager tous les pays à adhérer à un consensus tel que celui-ci.

 

Charlotte: Le mot de la fin ? 

Patricia: La Journée mondiale contre le cancer célèbre chaque personne qui a souffert à cause de cette maladie, ainsi que toutes celles qui ont pris des mesures pour sa prévention et son traitement.

Cette journée est une source d’inspiration et représente l’occasion idéale pour aider les gens à comprendre qu’il est possible de prévenir et de vaincre le cancer. Ce jour-là, nous n’associons pas le cancer à la souffrance, mais à l’espoir !

Rejoignez nos membres et des milliers de sympathisants dans le monde entier le 4 février pour la dernière année de la campagne « We can. I can » (Nous pouvons. Je peux) : un message fort qui encourage tout le monde, individuellement ou collectivement, à prendre des mesures pour réduire l’impact du cancer pour soi-même, les personnes aimées, et le monde entier. 

Pour plus d’informations sur la façon dont votre organisation peut participer à ce mouvement mondial en pleine expansion, visitez worldcancerday.org. 

 

À propos de nos membres de l’UICC 

Patricia Pinto est psychologue à la Ligue portugaise contre le cancer et travaille en étroite collaboration avec le département de promotion de la santé. Au cours de ses dix ans de carrière, elle a travaillé plus particulièrement auprès des jeunes, en vue de promouvoir la réussite scolaire, l’orientation professionnelle et l’éducation à la santé.

Le Dr Christian Ntizimira est le Secrétaire exécutif de l’organisation rwandaise des soins palliatifs et de fin de vie (RPCHO), un organisme à but non lucratif qui milite pour l’accès au contrôle de la douleur et aux soins palliatifs dans le cadre des soins primaires. Le Dr Ntizimira est pionnier de l’intégration des soins de fin de vie dans les services de santé destinés aux patients rwandais atteints de maladies chroniques en soins intensifs et en milieux communautaires. En 2016, il s’est vu décerner le prix de l’UICC du jeune chef de file pour le cancer (Young Cancer Leader Award) pour avoir défendu la complémentarité des soins palliatifs nécessaires dans le traitement humain du cancer.

Charlotte Boulton a une formation en psychologie de la santé et termine actuellement un stage de communication à l’UICC, en se concentrant spécifiquement sur l’engagement des membres et sympathisants dans la Journée mondiale contre le cancer.