Graphic for World Cancer Day 2018 that says, Create Healthy Schools

Un médecin américain tire les enseignements du premier service oncologique du Rwanda

29 janvier 2018

« Clarisse, quand lui avez-vous donné de la morphine pour la dernière fois ? » ai-je demandé à l’infirmière. « Il y a moins de 30 minutes », a-t-elle répondu. « Donnez-lui quand même une autre dose ». Jean Paul avait 11 ans et un cancer du visage qui lui comprimait entièrement le côté droit du visage et une partie du côté gauche.

« Ceci ne serait jamais arrivé aux Etats-Unis ». Ce fut la première pensée du Dr Paul Park lorsqu’il a rencontré Jean Paul pour la première fois. Le garçon était rwandais, et Park travaillait à l’hôpital du district Butaro dans une zone rurale du Rwanda. Le ministre rwandais de la Santé a construit cet hôpital ultra-moderne dans la région rurale des hauts plateaux du nord du Rwanda en collaboration avec l’organisation à but non lucratif Partners In Health (PIH).

Après l’enregistrement de plus de 500 patients dans le programme oncologique au cours des six premiers mois, en 2012, le bouche à oreille est rapidement parvenu à des patients qui n’avaient auparavant aucune option de traitement accessible, et ce chiffre a plus que triplé en 2013. Le programme oncologique a plus de 4.000 patients enregistrés aujourd’hui. Au Rwanda, et dans d’autres pays à revenu faible et intermédiaire, le taux de mortalité chez les patients oncologiques est de 75%, par rapport à 46% dans les pays à revenu élevé.

Park a rejoint le personnel de l’hôpital de Butaro au beau milieu de cet afflux massif en 2013, et il s’est immédiatement rendu compte que le personnel y avait été pris au dépourvu. Son histoire est l’une des nombreuses que l’Union internationale contre le cancer a collectées pour célébrer la Journée mondiale contre le cancer le 4 février. Le thème de la journée de cette année est We Can. I Can (Nous pouvons. Je peux). Son objectif : mettre en exergue la façon dont chacun d’entre nous, collectivement ou individuellement, peut faire quelque chose pour réduire la charge mondiale du cancer.

 

Nous pouvons, par exemple :

  •  Créer des écoles saines,
  •  Améliorer l’accès aux soins oncologiques,
  •  Soutenir les autres pour qu’ils reprennent le travail.

Je peux :   

  •  Comprendre que le dépistage précoce sauve des vies,
  •  Choisir un style de vie sain,      
  •  Demander du soutien.