Prof. Jean Claude Mbanya, Tih Ntiabang, Ferdinant Sonyuy Mbiydzenyuy and other advocates discussing the formation of a Cameroonian NCD Alliance

Au Cameroun, des responsables de la lutte contre le diabète se penchent sur les progrès accomplis et la suite à donner

18 mai 2018

Des délégués de toute l’Afrique de l’Ouest et centrale se sont réunis à Yaoundé du 2 au 5 mai 2018 afin de partager des expériences et d’exhorter à agir davantage contre le diabète et les MNT. La NCDA était présente pour évoquer les opportunités de plaidoyer offertes par la RHN-ONU et créer des alliances de la société civile autour de la prévention et la maîtrise des MNT.

Ce qui suit a été initialement publié par la Fondation mondiale du diabète.

Par Gwendolyn Carleton

Des responsables gouvernementaux, représentants de la société civile et experts de la santé d’Afrique de l’Ouest et centrale se sont récemment retrouvés au Cameroun pour faire face à une menace grandissante dans la région : le diabète et les autres maladies non transmissibles (MNT).
 
Du 2 au 5 mai 2018, plus de 60 délégués représentant 21 pays se sont réunis à Yaoundé pour la Conférence sur le diabète et les MNT en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale : apprentissages transversaux tirés des approches nationales. La conférence a été organisée par le ministère de la Santé publique du Cameroun, le groupe de recherche Health of Population in Transition (HoPiT, aide aux populations en transit), la Fédération internationale du diabète (IDF, International Diabetes Federation) et la Fondation mondiale du diabète (WDF, World Diabetes Foundation).
 
« Les progrès sont insuffisants », a déclaré le Dr Naby Baldé, président de la section africaine de l’IDF, au début de la réunion. « Appliquons-nous au cours de cette réunion, poussons nos gouvernements et faisons notre autocritique pour voir comment faire évoluer la situation des MNT dans nos pays. »
 
La conférence est la dernière d’une série de réunions de parties prenantes autour du diabète, parrainées par la WDF et ses partenaires au cours des dernières années. L’un des principaux objectifs de ces réunions est d’offrir une contribution à la 3ème Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les MNT en septembre. C’est dans cet esprit que les délégués de la réunion de Yaoundé ont signé un appel à l’action en plusieurs points, notamment un appel à intensifier l’engagement, le financement et les partenariats pour lutter contre le diabète dans la région de l’Afrique de l’Ouest et centrale.

En retard

Selon les chiffres de la Fédération internationale du diabète, environ 425 millions d’adultes souffrent de diabète au niveau mondial, dont plus de 16 millions en Afrique sub-saharienne. En 2017, environ 300 000 décès ont été attribués au diabète en Afrique. On estime que 77% des personnes décédées avaient moins de 60 ans, ce qui en fait la région au pourcentage le plus élevé de morts liées au diabète dans ce groupe d’âge.
 
Les participants de la conférence ont évalué l’état des programmes nationaux de lutte contre le diabète et les MNT, analysé les interventions actuelles en matière de prévention et de prise en charge, et pris note des obstacles à franchir et des opportunités à saisir. Les délégués ont profité de cette occasion pour partager les leçons tirées par chaque pays des projets financés par la WDF et d’autres programmes importants de lutte contre les MNT dans la région.
 
Une conférence de presse organisée pendant la réunion a attiré des dizaines de journalistes locaux. « Les pays africains sont en retard et nous devons absolument renforcer nos systèmes de santé », a déclaré à la presse le professeur Jean Claude Mbanya, directeur de HoPit. « Cela nécessite volonté politique, partenariats et éducation et vous, les médias, avez un rôle majeur à jouer. »