La semaine dernière, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié la deuxième version de l’actualisation de l'annexe 3 du plan d'action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) 2013-2030 - également connu sous le nom de « meilleurs choix » en matière de MNT et autres interventions recommandées. Plus détaillée, cette révision comprend des analyses coût-efficacité supplémentaires.

L'OMS accepte actuellement les comm

entaires écrits des organisations de la société civile sur le deuxième avant-projet, envoyés par courrier électronique à l'adresse suivante [email protected] avant le 28 août 2022. En outre, une consultation informelle en direct avec les acteurs non étatiques ayant des relations officielles avec l'OMS aura lieu le 19 septembre 2022. Un lien d’enregistrement sera mis à disposition sur la page web de la consultation début septembre.

Partager des commentaires afin que la future génération d'interventions rentables en matière de MNT soit plus puissante

Dans la réponse de l'Alliance sur les MNT au premier avant-projet, nous avons salué les points forts de la mise à jour, tels que l'inclusion des résultats en termes de rentabilité pour un plus grand nombre d'interventions, basés sur les données de 62 pays à revenu faible ou intermédiaire, mais nous avons également émis quelques réserves et recommandations générales sur la méthodologie et le contenu de la première version. Il s'agit notamment de la nécessité d'obtenir davantage d'informations sur la méthodologie et ses limites, de l'importance de conserver le concept de « meilleurs choix » en matière de MNT et de la nécessité que les interventions recommandées reflètent la portée de leurs analyses. Il convient également d’assurer la cohérence de l'annexe 3 d'une section à l'autre et de faire en sorte qu’elle reflète l'évolution de l'agenda des MNT.

Le deuxième avant-projet de l’actualisation de l'annexe 3 a répondu dans une certaine mesure à certaines des préoccupations soulevées par l’Alliance sur les MNT, et nous préparerons une deuxième soumission en consultation avec nos membres au cours des prochaines semaines. Nous encourageons également la communauté des MNT à soumettre des réponses individuelles, assorties de commentaires éventuels, sur la base des dernières données disponibles et de votre propre expérience quant à la promotion et l’accompagnement de la mise en œuvre de ces interventions rentables.

Résumé des principales différences entre le premier et le deuxième avant-projet

• Le deuxième avant-projet comprend une vue d'ensemble qui montre la proportion d'interventions ayant un rapport coût-efficacité spécifique par groupe de revenu du pays, ce qui permet aux États membres de voir la proportion d'interventions qu'ils pourraient mettre en œuvre en fonction de leurs seuils de coûts.

• Il reconnaît que l'absence d'une analyse coût-efficacité ne signifie pas que l'intervention ne soit pas rentable, abordable ou faisable ; et que les interventions ne faisant actuellement pas l'objet d'une analyse coût-efficacité seront prises en compte pour une telle analyse dans les futures mises à jour, à mesure que les données seront disponibles.

• Il indique que les données utilisées pour la modélisation des interventions seront périodiquement révisées et mises à jour et qu'un comparatif sera effectué entre les facteurs de risque et les maladies [sections], afin de vérifier la cohérence et les différences.

• S’agissant des régimes alimentaires sains, le deuxième avant-projet comprend trois mises à jour d'analyses coût-efficacité : l'analyse portant sur l’intervention dans les campagnes médiatiques en faveur d’une alimentation saine a été élargie pour y ajouter l’ampleur de l'effet de ces campagnes sur la consommation de fruits et légumes ; une analyse coût-efficacité a été réalisée pour l'intervention relative aux restrictions au marketing des aliments mauvais pour la santé ciblé sur les enfants, qui démontre le très bon rapport qualité-prix de ces restrictions ; et enfin, les résultats concernant la rentabilité de la taxation des boissons sucrées ont été mis à jour par rapport à la version de 2017, en incluant désormais l'impact de l'intervention sur la santé bucco-dentaire, en plus du poids et de l'IMC.

Au chapitre des maladies cardiovasculaires, l'OMS a ajouté deux interventions supplémentaires recommandées sans analyse coût-efficacité : l’une sur le traitement de l'hypertension à l'aide d'une association d'antihypertenseurs en un seul comprimé, et l’autre sur la prévention secondaire des maladies coronariennes à l'aide d'une statine, d'un IEC, d'un bêtabloquant et d'acide acétylsalicylique (faiblement dosé).